Beabadoobee : révélation indie rock venue des Philippines
Beabadoobee, l’éclat indie venu des Philippines
De sa chambre londonienne aux scènes internationales, la voix d’une génération en quête d’authenticité
Dans un monde musical souvent dominé par la perfection artificielle, Beabadoobee incarne un souffle sincère et imparfait.
À seulement 24 ans, cette jeune artiste phillipine-britannique s’est imposée comme l’une des figures incontournables du rock indépendant contemporain.
Son univers sonore mêle les sonorités brutes du grunge à la douceur nostalgique du bedroom pop, avec une sensibilité artistique rare.
Née Beatrice Kristi Laus en 2000 à Iloilo City, aux Philippines, elle déménage très tôt à Londres, où elle grandit dans un environnement métissé.
Adolescente solitaire, confrontée à des exclusions scolaires répétées, elle se réfugie dans la musique.
Un jour, son père lui offre une guitare d’occasion. Ce simple geste change sa vie.
C’est sur SoundCloud qu’elle poste son premier morceau, “Coffee”, un titre lo-fi à la fois tendre et fragile.
Il devient viral, attirant rapidement l’attention du label Dirty Hit, maison de The 1975, qui la signe sans tarder. De là, tout s’accélère.
Une ascension portée par l’âme
Entre 2018 et 2020, Beabadoobee publie plusieurs EPs acclamés comme Patched Up, Loveworm, ou Space Cadet.
En 2020, elle sort son premier album studio, Fake It Flowers, qui confirme son talent brut et son amour pour les guitares saturées.
L’album mêle confessions personnelles et influences rock 90’s, salué pour sa fraîcheur et sa vulnérabilité.
Son deuxième opus, Beatopia (2022),
s’inspire d’un monde imaginaire qu’elle avait inventé dans l’enfance, nous emmenant dans une exploration psychédélique plus douce et expérimentale.
En 2024, elle revient avec This Is How Tomorrow Moves, un album plus introspectif, co-produit par Rick Rubin,
où sa voix se déploie dans des compositions plus acoustiques et émotionnellement profondes.
Une voix qui parle vrai
Ce qui touche chez Beabadoobee, ce n’est pas seulement sa musique, mais la vérité qu’elle porte.
Elle chante la solitude, l’amour douloureux, les doutes identitaires, les cicatrices de l’enfance.
Elle ne cache ni ses blessures ni son passé difficile.
Marginalisée à l’école, souffrant de troubles de l’attention, elle transforme aujourd’hui ce vécu en art, devenant une voix générationnelle pour les jeunes en mal de repères.
Sa sincérité résonne auprès d’un large public, de ses fans adolescents aux critiques les plus exigeants.
Elle s’impose aussi comme une figure queer, sans chercher à coller à une étiquette, simplement en restant fidèle à elle-même.
Une esthétique reconnaissable entre mille
Beabadoobee, c’est aussi une esthétique forte :
minijupes vintage, clips aux teintes pastel ou granuleuses, univers visuel influencé par les mangas, les années 2000 et l’ère MTV.
Elle collabore avec des marques comme Heaven by Marc Jacobs, devient ambassadrice de Doc Martens, et inspire un nouveau langage visuel à la croisée de la nostalgie et de la modernité.
Une artiste libre à suivre de près
Avec plusieurs millions d’abonnés sur ses réseaux sociaux et des centaines de millions de streams, Beabadoobee est devenue une voix incontournable de l’indie pop mondiale.
Elle multiplie les concerts à guichets fermés, les interviews confidentielles et les apparitions artistiques soignées.
Annoncée en tournée mondiale pour 2025, elle pourrait également s’aventurer dans d’autres formes artistiques,
comme le cinéma indépendant, ou collaborer avec des figures comme Phoebe Bridgers ou Clairo.
Dans un monde saturé de voix génériques, Beabadoobee ose la fragilité, la mémoire,
la rêverie. Elle incarne une jeunesse qui n’a plus peur d’être sensible, et transforme chaque douleur passée en poésie brute.
https://www.youtube.com/beabadoobee
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